Les mines de Valzergues
Petit historique
Les mines de Valzergues sont situées à proximité du Bassin Houiller de Decazeville sur la Commune de Valzergues ; dans un triangle des Communes d’Aubin, Galgan et Valzergues.
Les mines contiennent différents minerais : fluorine (spath-fluor), baryte et quartz blanc situées dans plusieurs endroits différents, le long d’un petit ruisseau sur sa droite. Notons aussi la présence d’un petit hameau au nord-ouest de la commune de Valzergues : le village de Nespoulières. Ce nom vient du patois du pays « NESPOULO » qui veut dire nèfle (fruit drupacé, comestible du néflier). Il a donné son nom à un filon connu : le filon de Nespoulières ou filon jaune. Nespoulières est construit sur un terrain liasique, à l’est carbonifère et à l’ouest granitique.
- Le fluor a essentiellement servi dans l’industrie métallurgique mais a été également utilisé pour enlever les crasses dans les fontes destinées à la fonderie des pièces automobiles.
- Le spath-fluor servait à diminuer la température du laitier dans les hauts fourneaux (le laitier est un ensemble de matières vitreuses qui se forme à la surface des métaux en fusion et qui rassemble les impuretés provenant de la gangue des minerais. Ce minerai a servi dans la métallurgie, l’industrie chimique, l’industrie céramique et verrerie, d’abrasif, l’industrie du ciment, l’optique, la décoration et dans le domaine médical.
- La fluorine se présente sous une teinte jaune ambrée, mais offre parfois des variations de couleur.
La mine de fluorine de Valzergues a été exploitée pendant la période du plein essor de l’industrie de l’acier et de l’aluminium et fut extrêmement liée aux conjonctures économiques et c‘est ainsi qu’elle cessa d’exister en tant que site exploitable.
L’histoire de la mine de fluorine de Valzergues se résume à peu de chose mais ce gisement est connu mondialement des collectionneurs de par les pièces minéralogiques qu’elle a fournies, a peu prés 50 années d’existence.
Ce gisement fut découvert en 1926 par Victor LASSALLE, prospecteur Clermontois, qui était alors exploitant d’un gisement de spath-fluor au « Crôt-blanc » en Grury (Saône-et-Loire).
Une première société s’occupe alors d’exploiter le minerai et c’est ainsi que naquit la Société Minière de Valzergues (S.M.V.) qui entreprend des recherches importantes, construit des triages à proximité du pont où se situe l’accès à l’exploitation. L’entreprise périclite lors de la récession économique des années 1928-1930.
La suite de l’histoire de cette exploitation n’est qu’un enchaînement infructueux de reprises et d’abandons successifs.
Quelques années plus tard en 1939, la Société d’Entreprises, Carrières & Mines de l’Estérel reprend les travaux. 19 personnes y travaillent.
- En 1940, 27 actifs. Peu de temps après se déclenche la seconde guerre mondiale, arrêtant toute activité au niveau de cette mine.
- En 1955, La Gagnières (Société d’études, de recherches et de prospections minières) reprend l’exploitation.
- Août 1961, Société Minière des Caspanelles (M. CASTAINGTS – Gérant).
- Décembre 1961, La Compagnie Française des Mines de Dèze (siège à Massiac dans le Cantal) prend la gérance de la Société Minière des Caspanelles.
- En 1963, la Société Meudonnaise de Bâtiment prend la suite et se transforme vite en S.A.R.L. André CASTAINGTS.
Pendant 4 années, les problèmes vont se succéder jusqu’à l’arrêt des travaux. La faillite est prononcée le 16 mai 1967.
En 1970, un exploitant minier décide en coopération avec la S.O.G.E.R.E.M. (SOciété GEnérale de Recherches et d’Exploitation Minière) de procéder à une étude. L’exploitation est jugée économiquement peu rentable.
Actuellement la MINE est abandonnée
Voici l’historique et la synthèse de la Mine de VALZERGUES, également liée aux personnages et à ses ouvriers embauchés sur place à Valzergues, Nespoulières et ses environs.
Les différents patrons ne maîtrisèrent pas les relations complexes entre le coût de l’exploitation, l’environnement géologique, la teneur en minerai et le tonnage extrait. Aussi la mine a connu des périodes d’activités et de larges périodes d’abandons.
Les minéralogistes ne l’oublièrent cependant pas. Le filon jaune subissait de plus en plus d’investigations et livra des pièces minéralogiques remarquables qui firent de cette mine un gisement renommé. Des cubes de fluorine jaune ambré, avec ou sans zone de coloration bleu, se retrouvèrent vite dans de grandes collections.
Cette mine fait partie du patrimoine géologique, mais représente également le témoignage du travail d’hommes, de femmes et d’enfants.
Les mines de Valzergues sont maintenant le rendez-vous des collectionneurs
Un livre intitulé LA MINE DE FLUORINE DE VALZERGUES de Etienne GUILLOU-GOTKOVSKY est en vente à la mairie
La partie bétonnée, au centre de la photo, était couverte. Là était installé le compresseur d'air.
Photo prise en direction sud-ouest - 1998
Du fait de l'instabilité des terrains à proximité de la surface, il est nécessaire de rendorcer l'entrée.
Celle-ci est bétonnée sur 10 m - 1998
Le TP traverse des zones de shistes, qui, avec le temps, se sont transformés en glaise.
Ces zones étaient boisées.
On distingue, à droite, le tuyau qui servait à amener l'air comprimé - 1998